la pêche en bretagne

les poissons

"L’atout halieutique de la Bretagne c'est sa richesse et sa diversité !"

La péninsule bretonne offre via ses nombreuses caractéristiques (sa proximité de l’océan, son relief, sa géologie et sa pluviométrie favorable) une grande diversité de paysages.

Tous ces atouts créent des milieux aquatiques variés : La Bretagne regorge aussi bien de rivières à salmonidés et des fleuves à poissons migrateurs que des grands lacs intérieurs, des étangs, des marais, des canaux, des voies navigables ou bien de simples petites pièces d’eau familiales.

Par conséquence, cette richesse d’écosystèmes offre une diversité spécifique et donc halieutique à part entière : Truite, Saumon, Alose, Brochet, Sandre, Perche, Carpe, Silure et bien d’autres. On vous propose ci-dessous un bref aperçu de la richesse piscicole bretonne en texte et en image

La truite

La Truite Fario est l’une des espèces les plus représentées sur le territoire breton. Espèce repère des milieux de 1ère catégorie, elle possède un large spectre de répartition en Bretagne. On la trouve sur la quasi-totalité de la Bretagne, des têtes de bassins versants jusqu’à l’aval des cours d’eau.

Le territoire breton bénéficie de milieux préservés permettant d’accueillir des populations sauvages de Truites. Les rivières, pour la plupart coulant sur un socle géologique granitique, offrent une belle densité de poissons, à contrario d’avoir des sujets records. Même si chaque année de très gros poissons sont pris ci et là (>50cm), globalement un poisson de plus de 35cm fera la fierté du pêcheur !  Au-delà de leur taille modeste, leur robe et leur couleur font des truites bretonnes de véritables lingots d’or.

A rechercher au toc, au leurre ou à la mouche, suivant les saisons ou les envies, vous aurez tout le loisir de la trouver de Mars à Septembre sur des cours d’eau comme l’Aulne, l’Inam, le Scorff, L’Ellé, Le Léguer, Le Blavet, le Trieux, le Gouet, l’Hyères, la Loysance, le Tronçon et de nombreuses autres rivières bretonnes.

Le saumon

Le Saumon Atlantique est une espèce emblématique de Bretagne. Ce poisson migrateur anadrome (venant en rivière pour se reproduire) et l’un des symboles de la continuité écologique, essentiel à l’accomplissement de son cycle de vie.

En Bretagne, les saumons fréquentent la plupart des bassins versants situés à l’Ouest d’une ligne Saint-Brieuc (22) / Vannes (56), ainsi qu’à l’est de la Région sur le bassin du Couesnon (35). La Bretagne et le Saumon ont une vieille histoire commune et beaucoup le pêchent encore de manière traditionnelle à l’appât, à la mouche bretonne ou à la fameuse cuillère tournante Quimperloise. Néanmoins de nouveaux adeptes s’intéressent à ce magnifique migrateur avec des nouvelles techniques, du matériel récent, aussi bien à la mouche qu’au leurre.

Certaines rivières mythiques pour la pêche de ce poisson concentrent la plupart des captures : on pourrait citer l’Ellé, Le Scorff, le Trieux, le Léguer, l’Aven, l’Elorn, ou le Couesnon. Il faut savoir que la Bretagne représente en moyenne plus de 50 à 60 % des captures (à la ligne) en France chaque année ! (Source : CNICS). Pour en savoir plus : Observatoire des poissons migrateurs

La grande alose

La Grande Alose est un poisson migrateur anadrome comme le Saumon, qui colonise plusieurs fleuves bretons au printemps (Avril-Juin) pour sa reproduction.

Ces effectifs migrants sur nos cours d’eau sont relativement fluctuants d’une année sur l’autre, mais ils peuvent monter à plusieurs milliers d’individus. La Bretagne représente alors une formidable destination pour venir rechercher de façon active ce poisson migrateur, à la mouche ou au leurre.

Les principaux axes de migrations seront la Vilaine, le Blavet ou l’Aulne par exemple. Mais il existe de plus petites populations dans certains fleuves côtiers bretons (Odet, Trieux, Gouet par exemple).

La Grande Alose est une combattante hors-pair, mais fragile au stress et à la fatigue engendrée par sa capture. Donc tout pêcheur ayant la volonté de remettre à l’eau ce poisson devra le manipuler avec soin (cf. document des bonnes pratiques de la remise à l’eau).
Pour en savoir plus sur cette espèce 

Le brochet

Le Brochet, comme la Truite, est une espèce repère. Mais cette fois-ci des milieux aquatiques de seconde catégorie piscicole.

Malgré les menaces qui pèsent sur son habitat et sur son cycle de vie, il est encore bien présent en Bretagne. La région possède une grande diversité de milieux propices à l’espèce avec son réseau de canaux, ses étangs et ses lacs. Deux grands plan d’eau : le lac de Guerlédan et le lac Saint Michel, attirent des pêcheurs de tout le grand Ouest, notamment pour leur population de poissons trophées. La traque spécifique de grands brochets ayant pris une autre dimension technique ces dernières années, la prise de poissons dépassant le mètre est régulière sur ces grands espaces.

Les possibilités de pêche de l’espèce sont nombreuses, au leurre, à la mouche, au mort manié ou aux techniques traditionnelles et elle ne se limite pas qu’aux deux grands lacs du centre Bretagne. Le Canal de Nantes à Brest (Aulne canalisée), le lac de Kerné Huel, le parcours spécifique de la Martyre, l’étang du Bel air, le barrage de Rophémel, le barrage de la Ville-Hatte, le réservoir de Lorgeril, le lac Bosméléac, le lac du Corong à Glomel, les barrages de la Chèze et du Canut, l’étang de Boulet, les étangs de Hédé et Bazouges. Et ça n’est qu’une liste non exhaustive de milieux favorables !

Perche et sandre

Ces deux poissons de la famille des Percidés occupent très régulièrement en France les mêmes écosystèmes.

Cependant La Perche et le Sandre, qui font le plaisir des pêcheurs de carnassiers, n’ont pas tout à fait la même répartition sur le territoire breton. La Perche sera présente sur la quasi-totalité des milieux de seconde catégorie, alors que le Sandre sera plus ponctuel. Les chaudes soirées estivales orageuses, ou totalement à l’inverse les crues hivernales (en rivière) seront souvent les meilleurs créneaux pour réaliser de belles pêches de ces espèces.

Parmi les secteurs propices à leur pêche nous pourrions citer : Le Canal de Nantes à Brest et ses écluses ( l’Aulne, l’Hyères, Kergoat, Blavet, Oust), le canal d’Ille-et-Rance, l’étang de la Forge, les barrages du pays de Vitré, le lac de Guerlédan, la basse Vilaine, le barrage de la Ville-Hatte, le barrage de Rophémel, le barrage du Gouet/St Barthémély, le lac de Kerné Huel et le Lac de Bosméléac.

la carpe

La pêche de la Carpe en Bretagne est une pêche populaire et il y a de nombreuses possibilités de pêche intéressante tant en rivière, qu’en lac ou étang. 

Cette espèce bien présente dans les milieux de seconde catégorie nécessite une pêche passionnante et technique (montage, amorçage et recherche des postes) afin de déjouer la méfiance de ce poisson sportif. La Bretagne dispose d’un cheptel de qualité avec de nombreux poissons records plus de 20 kg.

Vous pourrez rechercher la Carpe sur la plupart des parcours gérés par la pêche associative bretonne. Les différentes portions du canal de Nantes à Brest sont intéressantes : Aulne et Hyères canalisée, le Blavet et l’Oust nottament, les étangs de Saint Renan, les étangs de Glomel, l’étang de Jugon les lacs, le lac au duc, l’étang du Bel Air, la Vilaine amont, le lac de Trémelin, l’étang du Pélinnec ou le lac de Bosméléac. Informez vous auprès des fédérations sur les règlements de pêche, parcours de nuit et date d’ouverture

Des étangs spécifiquement aménagés en carpodrome (à réservation obligatoire) comme celui des Planches à Jugon les lacs, de Perrrigault à Hémonstoir, ou la fishery des perrières à Mordelles, sont des endroits parfaits pour initier à la pêche tous types de publics. On offre la possibilité à des novices (ou non) de prendre facilement des poissons de sport avec des techniques ludiques : sensation garantie !

le silure

Le Silure est présent à l’Est de la région, majoritairement sur le bassin versant de la Vilaine et ponctuellement sur certains étangs ou lacs à proximité.

Cette espèce peut atteindre des tailles impressionnantes : environ 2m30 pour les plus gros individus en Bretagne. C’est un poisson intéressant à rechercher canne à la main. Aussi bien pour le combat procuré par un aussi gros poisson, que par la technicité nécessaire à sa capture.

Toute la Vilaine et notamment la basse Vilaine (Redon- Arzal) est intéressante pour la pêche spécifique des gros sujets. Sur ces milieux profonds, une pêche au leurre ou à l’appât en vertical sera la plus adaptée. La pêche aux leurres dynamique sera toutefois possible en certaines conditions ou certains secteurs : lors de crue hivernale ou sur des zones de la rivière moins profonde et plus courante. Les autres parcours intéressants pour une pêche spécifique de l’espèce, se situent sur le lac de Trémelin ou l’étang de Carcraon.

les saines pratiques de la remise à l'eau

La remise à l’eau ou la « graciation » du poisson consiste à remettre un poisson à l’eau dans des conditions favorisant sa survie. La remise à l’eau a pour but de se conformer à une réglementation de pêche ou simplement d’épargner un poisson pour des motifs autres que réglementaires. En Bretagne et ailleurs, la pêche de nombreux poissons en « no-kill », par les pêcheurs amateurs aux lignes se développe.

Pour répondre aux préconisations du Plan de gestion des Poissons migrateurs, Bretagne Grands Migrateurs et les Fédérations de pêche bretonnes ont rédigé un document d’informations, destiné aux pêcheurs, sur les pratiques à respecter afin de relâcher sa prise dans les meilleurs conditions possible. Même si le document cible le cas des poissons migrateurs, ces bonnes pratiques sont vraies pour toutes les espèces.

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